Fraîchement livré, le navire de travail de 24m construit au Chantier Naval Glehen à Douarnenez, complète la flotte de l’Armement des Phares et Balises et est aujourd’hui opérationnel dans ses missions d’entretien et de maintenance sur les phares et balises de la côte finistérienne.
Après le succès de la refonte des variateurs des ensembles propulsifs du baliseur Provence en 2020, Barillec Marine s’est vu confier par le Chantier Naval Glehen, la réalisation électrique globale du « Finistère ». A l’époque, Benoît Vigot, responsable technique de l’armement, annonçait déjà l’ambition de l’Armement des Phares et Balises de « recourir à davantage de technologies vertes et de tendre vers des propulsions zéro rejets pour nos futurs navires ».
Les enjeux environnementaux du secteur maritime et les attentes clairement exprimées de l’armateur ont poussé Barillec Marine à relever le défi de co-concevoir avec le Chantier Naval Glehen, la propulsion électrique d’un bateau de travail équipé de batteries, lui permettant d’entrer et sortir des ports ou de chenaler dans des zones sensibles en mode zéro émission.
C’est ainsi que l’intégrateur en systèmes électriques s’est penché sur les aspects techniques des besoins en exploitation du futur navire afin d’optimiser toute sa chaîne électrique, notamment la propulsion hybride zéro émission batteries.
L’installation globale comprenait également la centralisation des alarmes et les systèmes de communication et de navigation.
Enfin, en collaboration avec D-Ice, la fourniture du dispositif de positionnement dynamique offre à l’équipage, une grande précision dans la manoeuvrabilité et un maximum de sécurité.
« Les nouvelles technologies installées à bord nécessitent un solide savoir-faire, puisqu’il est équipé d’une propulsion hydraulique, d’un mode zéro émission possible par l’installation d’un tableau de conversion et d’un parc batteries de 147kWh qui alimentent deux moteurs électriques. Côté fonctionnel, les batteries conçues et fabriquées par la société française E4V, sont rechargées à quai en moins de 10 heures, soit 10%/heure, sur une prise de quai standard 400V – 63A, conférant au navire une autonomie de 1h à 5 noeuds », explique Clément Le Guillou, responsable d’affaires Barillec Marine.
L’entreprise concarnoise consolide son savoir-faire sur les constructions ou retrofits de propulsion électrique pour des navires durables et innovants, proposant ainsi une offre globale pour la maîtrise de l’énergie à bord.
Elle multiplie les projets de décarbonation, notamment en étant impliquée dans les principales réalisations françaises de navires équipés en hydrogène.